Trois poissons pour un déchet
Toutes les espèces sont concernées

Des chercheurs ont analysé le contenu du tube digestif d’une grande variété d’animaux aquatiques de l’estuaire de la Seine, là où arrivent tous les déchets : des vers, des crevettes, des moules, des escargots aquatiques, des poissons (flets, soles, bars…) et des oiseaux : tous contiennent des micro déchets d’origine humaine, majoritairement des fibres textiles, mais aussi toute la gamme de nos microplastiques.
Quelles conséquences pour leur santé ? C’est d’abord la digestion qui devient plus difficile, parce que ces particules indigestes encombrent l’intestin. L’animal se nourrit moins et s’affaiblit.
C’est ensuite un empoisonnement possible par les substances toxiques qui ont été absorbées par les microplastiques. Ceux-ci contiennent également des perturbateurs endocriniens, autrement dit des substances qui limitent la croissance et la reproduction.
Source : La pollution plastique en estuaire de Seine (seine-aval.fr)
Voir aussi :
https://oap.ospar.org/fr/evaluations-ospar/evaluation-intermediare-2017/pressions-de-lactivite-humaine/dechets-marins/particules-plastiques-dans-lestomac-du-fulmar-en-mer-du-nord/
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Des poissons plus nombreux dans la Seine

Ce graphique montre que, d’années en années, on pêche de plus en plus d’espèces différentes de poissons. Certes, la progression est bien lente – 6 espèces de plus seulement entre 1990 et 2020 – mais elle fait oublier l’époque où la Seine était un fleuve mort, dépourvue d’oxygène à cause d’une intense pollution. C’était dans les années 1970.
Parmi ces espèces figurent quelques poissons migrateurs comme le saumon ou l’anguille. Ces poissons sont exigeants en oxygène et, pour cette raison, tolèrent mal les eaux polluées peu oxygénées. Leur présence est de fait exceptionnelle. En effet, la dernière capture d’un saumon à Puteaux date de 2012. Comme ils aiment aussi les eaux froides, le réchauffement climatique pourrait avoir raison de leur obstination à remonter la Seine.
Source : https://www.seine-aval.fr/wp-content/uploads/2017/01/Poissons-migrateurs.pdf