Des scientifiques et des citoyens à mon chevet
Des bouteilles jetées à l’eau… pour la bonne cause

Cette bouteille peinte en jaune fluo a été retrouvée parmi d’autres déchets sur les berges de la Seine.
Abandonnée par qui ? Par un chercheur qui l’a volontairement jetée à l’eau en amont. Et si elle a été si facilement retrouvée, c’est parce qu’elle était équipée d’un capteur GPS.
À l’origine, il s’agissait d’une expérience scientifique destinée à mieux comprendre le trajet de nos déchets flottants dès lors qu’ils parviennent dans la Seine. Ainsi, on a pu comprendre que l’estuaire est l’endroit où s’accumulent le plus de déchets, que seule une petite partie d’entre eux parvient à s’échapper vers la mer. Une petite partie ? 100 à 200 tonnes par an tout de même !
Source : https://www.leesu.fr/lacher-de-dechets-dans-la-seine-10-retrouves-et-une-balise-gps-volee
Un microscope qui répertorie les microplastiques
Les laboratoires qui étudient les microplastiques prélevés dans les cours d’eau sont amenés à en faire l’inventaire précis. Mais comment faire lorsqu’il faut les identifier au microscope alors que l’eau de la Seine n’en contient que quelques-uns par mètre cube ? Il faut d’abord filtrer soigneusement le prélèvement, le débarrasser de tout ce qui est d’origine naturelle.
Ensuite, ce microscope fait le travail automatiquement bien plus rapidement qu’un humain. Malgré cela, il faut beaucoup plus de temps pour analyser un prélèvement que pour l’effectuer. Voilà pourquoi les études scientifiques qui permettent de mieux comprendre ce que deviennent les microplastiques dans le milieu naturel réclament du temps et des moyens.
Question subsidiaire : pourquoi les chercheurs de ce laboratoire portent-ils des blouses de couleur rose ? Parce que si une fibre issue de la blouse venait à contaminer un prélèvement, elle serait immédiatement reconnue et sortie de l’inventaire. Rien n’est laissé au hasard…

(Laboratoire Eau Environnement Système Urbain – LEESU)
Science participative, avec l’association « La Pagaie Sauvage »

En équipant son bateau d’un dispositif de prélèvement des microplastiques dans la Seine au moyen d’un collant pour bébé, ce kayakiste s’apprête à participer à un projet scientifique. Une association – La Pagaie Sauvage, https://lapagaiesauvage.org/ – se charge en effet de récolter le plus grand nombre de données dans toute la France sur les microplastiques dans les cours d’eau afin qu’on en sache un peu plus sur leur trajet dans les milieux naturels.
Le collant pour bébé fixé à un cylindre de récupération : c’est le procédé imaginé par les scientifiques pour permettre à tout un chacun de contribuer à leur recherche avec un matériel facile à réaliser soi-même. Ce qu’on perd peut-être en précision, on le gagne en volume de données.